- vêprée
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⇒VÊPRÉE, VESPRÉE, subst. fém.Vieilli, région. Soirée, soir. Synon. région. vêpre(s). À la vêprée, sous la lune luisante (QUINET, Ahasvérus, 1833, 3e journée, p. 247). Parmi la douceur des matins ou la tiédeur des vesprées printanières (PERGAUD, De Goupil, 1910, p. 106).Prononc. et Orth.:[
], [
-]. Étymol. et Hist. Ca 1100 « tombée du jour, soir » (Roland, éd. J. Bédier, 3560: Passet li jurz, si turnet a la vespree), encore en usage au XVIe s. (HUG.); relevé dans la lang. mod., demeuré dans divers dial., notamment en Bourgogne, Franche-Comté, Lorraine, Wallonie (cf. 1910, PERGAUD, loc. cit.) et aussi à Lyon et en Normandie, FEW t. 14, p. 346a. Dér., à l'aide du suff. -ée, de l'a. fr. vespre « soir » (fin Xe s. masc. Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 425: Envers lo vesprae); XIVe s. [ms.] fém. a la viespre CHRÉTIEN DE TROYES, Cligès, éd. W. Foerster, 4812, var. T), du lat. vesper, -eri « soir ». Fréq. abs. littér.:19.
vêprée [vepʀe] n. f.ÉTYM. XVIe; vespree, 1080; de vêpre.❖♦ Vx ou archaïsme poét. (allus. à la poésie du XVIe siècle). Soirée. || « Mignonne, allons voir si la rose (…) A point perdu cette vêprée… » → Déclore, cit. Ronsard.0 L'aurore pénétréeDe la fraîcheur de la dernière vêprée (…)Apollinaire, in G. L. L. F.♦ On écrit aussi vesprée.
Encyclopédie Universelle. 2012.